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presentation of Bruno Vanryb

Since he co-founded the Company in 1984 with Roger Politis, Bruno Vanryb has been in charge of the group's strategic direction worldwide. The close involvement of both founders in all stages of Avanquest's development means that their careers are closely linked to the firm's history.

Bruno Vanryb’s entrepreneurial spirit is also manifested in the wider business community: along with the Avanquest’s incredible adventure, Bruno Vanryb has been involved in the world of professional associations; between 1998 and 2000, he was one of the founders and the president of Croissance Plus, an association whose goal is to bring attention to and support upcoming young companies.

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Les nouvelles technologies, une drogue dure dont on ne peut plus se passer?

C'est un cauchemar de science-fiction devenu réalité. Il est apparu récemment que l'iPhone mémorise la position de tous les points d'accès WiFi et de toutes les antennes relais situés à proximité de l'utilisateur. Cela permet de savoir où l'on se trouve à tout moment sans en être informé!

 

Là où le bât blesse, c'est qu'il est devenu évident que ces informations sont accessibles à distance et stockées pendant plus d'une année !!! En pratique, cela permettrait à toute organisation accédant à ces données de retracer intégralement la vie d'un possesseur d'iPhone dans les moindres détails...

 

La mise en évidence de ce traçage a déclenché une véritable polémique. A cette occasion, Apple, qui est aujourd'hui le leader en vente de Smartphones, a commencé par expliquer que cette fonctionnalité ne visait pas à tracer les possesseurs d'iPhone : elle n'était destinée qu'à permettre au téléphone de calculer la position des utilisateurs de manière rapide et précise lorsque ceux-ci en ont besoin, bref qu'il s'agissait d'un simple service aux utilisateurs et non d'un outil d'espionnage.

 

Je ne peux pas m'empêcher de repenser au lancement du Macintosh par Apple en 1984, lancement qui avait été accompagné de la diffusion unique d'un film publicitaire hallucinant de Ridley Scott :

ad_apple_1984_2_3.jpg

http://www.youtube.com/watch?v=OYecfV3ubP8

Ce film dénonçait les concurrents d'Apple qui nous proposaient un monde uniforme, surveillé, angoissant, à l'image du désormais célèbre Big Brother de Georges Orwell. Bref, le traçage des iPhone, c'est vraiment l'arroseur arrosé !

 

Pas étonnant, qu'Apple - qui tient comme à la prunelle de ses yeux à sa (discutable) réputation d'entreprise « cool » -  a commencé par une phase de déni. Mais face à une polémique qui prenait de l'ampleur, l'entreprise à fini par réagir en indiquant qu'un correctif allait bientôt être apporté pour que ces données ne soient plus stockées. C'est aujourd'hui chose faite, et on peut regretter que la firme de Cupertino ait mis tant de temps à réagir. Mieux vaut tard que jamais...

 

Le sujet devrait donc être clos, mais force est de constater que ce traçage met en évidence qu'un usage non réglementé des nouvelles technologies peut constituer une menace pour nos libertés fondamentales : il n'est plus possible aujourd'hui pour un possesseur de Smartphone de se déplacer sans être suivi à la trace, d'envoyer des messages sans qu'ils puissent être lus par d'autres, ou de téléphoner sans que le numéro contacté soit mis en mémoire !

 

La question est de savoir si les utilisateurs sont finalement conscients de cette menace. Pour en avoir le cœur net, nous avons posé la question aux français dans le cadre de notre baromètre mensuel BVA-Challenges-Avanquest-BFM :

La question Nouvelles Technologies du mois - Mai 2011.pdf

Le paradoxe, c'est que les résultats de notre baromètre reflètent finalement une certaine indulgence: bien sur, une vraie majorité de français se déclarent inquiets (56%), mais cela reste une courte majorité, en particulier de la part des possesseurs de Smartphones (52%) et surtout des plus jeunes (51%).

 

La raison principale en est vraisemblablement qu'il y a bonne compréhension par les utilisateurs de l'avantage de ces avancées technologiques: le traçage permet en effet de se situer sur une carte, d'obtenir l'itinéraire le plus rapide pour aller d'un point A à un point B, il autorise la recherche de commerces de proximité, la réalité augmentée, etc...

Je reste pourtant surpris de ces résultats « raisonnables », car les français sont habituellement très prompts à réagir lorsque leurs libertés fondamentales sont mises en cause !

 

Une preuve de plus que l'usage et la possession des nouveaux outils high-tech est devenu un must, au point qu'il soit de plus en plus difficile de s'en passer, quel qu'en soit le prix et les conséquences... A l'image des drogues dures?

sniff koreus.jpg

© iPhone et Macintosh sont des marques déposées d'Apple Corp.





From http://leconomiereelle.blogs.challenges.fr/ - Original post

9May2011
Dans les pays Arabes, se révolter reste le privilège de la jeunesse, avec ou sans Internet…

Tunisie, Egypte, Lybie, Yemen, ce qui caractérise ces pays arabes - en dehors du fait qu'ils partagent la même religion et la même langue - c'est la présence sur des décennies de dictateurs plus ou moins autoproclamés...

Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils sont peu concernés par nos sempiternels débats sur la retraite à 60 ou 65 ans, la plupart d'entre eux étant toujours aux manettes à un âge canonique!

moubarak.jpg
On s'était finalement habitué à la présence de ces régimes autoritaires et corrompus, régimes dont les dirigeants disposent au vu et au su de tous d'une fortune personnelle qui se chiffre au minimum en centaines de millions d'euros, dans des pays où la population manque souvent de l'essentiel. D'ailleurs, la plupart nos gouvernements et ministres se sont comportés comme si cette situation devait durer éternellement, offrant souvent à ces chefs d'Etat un soutien indéfectible, sous la forme de tonitruantes déclarations d'amitié ou de réceptions fastueuses sous les ors de la république...
kadhafi - sarko.jpg
Mais voilà que tout d'un coup, nos  indéboulonnables autocrates se retrouvent remis en cause par une onde de choc extraordinaire venue de la Tunisie, onde de choc qui s'étend aujourd'hui à l'ensemble des pays arabes vivant sous le joug d'un dictateur, de sa famille et de leurs amis...

En dehors de l'événement  historique majeur que constitue ces révoltes de la rue arabe, on peut légitimement se demander ce qui a pu changer pour que ce qui semblait acceptable à tous hier et pendant des décennies, devienne tout d'un coup insupportable aujourd'hui ?

La première explication qui vient à l'esprit est évidemment que la principale différence entre hier et aujourd'hui, c'est la présence d'Internet et des réseaux sociaux type Facebook ou Twitter. Il est logique de penser que ce sont ces outils - impossibles à contrôler par une dictature - qui ont permis ces révolutions, en libérant la parole et en autorisant la circulation d'une information libre et non contrôlée par les médias d'état.

Etonnamment, ce n'est pas la bonne explication pour 59% des Français interrogés dans le cadre de notre baromètre mensuel BVA - Avanquest - Challenges - BFM (*), pour qui ces révolutions auraient parfaitement pu se produire sans l'existence d'Internet ! Encore plus étonnant, ce sont les moins de 25 ans - de toute évidence les plus connectés d'entre nous - qui sont les plus sceptiques avec 65% d'entre eux qui  ne voient pas de corrélation directe entre Internet, Réseaux sociaux et révoltes de la rue arabe...

Faut-il faire confiance dans la réaction des Français - et particulièrement des jeunes français - et chercher ailleurs une explication à ces révoltes ? J'entrevois deux pistes de réflexion :

* Bien avant les réseaux sociaux, phénomène récent, et même bien avant la généralisation d'Internet, la télévision par satellite est devenue un standard dans les pays en développement. La présence systématique de paraboles sur les toits des maisons des pays les plus pauvres - depuis les favelas de Rio jusqu'aux faubourgs du Caire - est une évidence partagée par tous ceux qui ont eu l'occasion de parcourir le monde... C'est donc avant tout par la télévision que les masses des pays déshérités ont pu constater que le mode de vie qui leur était imposé, et que l'absence de liberté et de démocratie n'était pas la norme des pays occidentaux. Cela a du, et c'est normal, provoquer des frustrations terribles pour les jeunes générations vivant dans le dénuement et confinées dans un univers fermé...

foret de paraboles.jpg

* D'autre part, le taux de natalité dans les pays du moyen orient et du Maghreb est bien plus important que celui des pays occidentaux. Le pourcentage de la population ayant moins de 25 ans est considérable, et ces jeunes qui voient leur avenir bouché par l'absence de travail et de liberté ne peuvent que vivre dans la frustration, surtout lorsqu'ils sont exposés aux images de consommation effrenée et de confort véhiculées par les médias européens et américains  (qu'il s'agisse des séries télévisées ou des journaux d'information).

Bref, il n'est pas certain qu'Internet et les réseaux sociaux aient été indispensables aux mouvements de révolte constatés aujourd'hui. Peut-être que la frustration extrême d'une population majoritairement jeune - et exposée depuis leur enfance aux images télévisées venues des pays riches - a suffit pour créer les conditions de l'effet domino qui viens de secouer les dictatures arabes !

Ceci dit, il reste évident que la présence d'Internet et la généralisation des téléphones mobiles ont permis à ces révoltes de s'organiser et aux gens de communiquer en temps réel entre eux malgré la censure des médias, ce qui a constitué un élément déterminant dans l'efficacité des manifestations et dans la chute probable des dictateurs malgré l'usage de la force...

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L'embrasement logique d'une jeunesse lassée de vivre dans des conditions difficiles et privée de libertés démocratique s'appuie certainement sur Internet et les nouvelles technologies, mais il ne faut pas confondre ici la cause et les moyens. Ces révoltes de la rue arabe auraient certainement eu lieu sans ces outils de communication, la différence, c'est peut-être qu'elles n'auraient pas pu réussir !

http://groupe.avanquest.com

(*) Sondage BVA - Avanquest - Challenges - BFM du 10 Mars 2011: La question Nouvelles Technologies du mois - Mars 2011.pdf

Crédit photos:

Ben Ali, Addullah, Kadhafi, Moubarak (c) Malibre.be

Forêt de paraboles (c) cowaddict.com

Révolte de la jeunesse (c) terredislam.bloguez.com





From http://leconomiereelle.blogs.challenges.fr/ - Original post

9Mar2011
Taxe Tobin, un impôt pour sauver le capitalisme ?

Vous connaissez la Taxe Tobin ? Cette taxe - inventée en 1972 par un prix Nobel d'économie, James Tobin - est basée sur une idée simple : taxer de façon infinitésimale l'ensemble des transactions monétaires internationales pour limiter les effets néfastes de la spéculation (*).

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Il faut reconnaitre que l'idée est assez belle, car elle permet non seulement de limiter les dérives de la spéculation, mais elle oblige le monde de l'économie financiarisée - qui se développe aujourd'hui au détriment de l'économie réelle - à participer de façon plus active au financement des nations au travers de cet impôt.

Etonnamment, ce pauvre Tobin - plutôt défenseur du libre-échange et de l'économie de marché - a vu son projet totalement dévoyé par les mouvements alter-mondialistes comme Attac, qui ont fait de la supposée « Taxe Tobin » une arme fatale contre le capitalisme, un outil de redistribution des richesses vers les pays les plus pauvres, ce qui a obligé notre économiste à prendre ses distances avec sa propre idée...

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Le paradoxe, c'est qu'aujourd'hui la Taxe Tobin est de nouveau à la mode, et ce n'est pas le fait des gauchistes, loin de là... C'est même Sarkozy qui, suite à la crise financière de 2008 essaie de relancer le débat sur le sujet à chaque G20 qu'il préside ! Trotsky doit se retourner dans sa tombe ;-)

Alors Sarkozy à  nouveau coupable de démagogie? Sur ce coup là, je n'en suis pas si sur...

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Depuis la crise de 2008, toutes les tentatives pour aboutir à un véritable accord de régulation sur les marchés ou sur les taux de change se heurtent aux lobbys financiers et à la résistance des pays émergents. Il est vrai que dans les deux cas, la priorité est la même : pouvoir se développer rapidement et sans subir de contraintes. Les financiers de Wall Street et les dirigeants des pays en développement partageant les mêmes objectifs, c'est un peu le mariage de la carpe et du lapin ! En tout cas, ça fonctionne plutôt bien pour bloquer toute réforme de la finance mondiale visant à mettre en place quelques garde-fous ...

Dernier exemple en date, Gary Cohn, un dirigeant de Goldman Sachs - l'une des firmes qui a le mieux profité de la crise - lance une alerte au forum de Davos sur le danger qu'il y aurait à mettre en place trop de règles, trop de contraintes. En substance, une régulation trop contraignante pousserait les établissements financiers à la transgression pour pouvoir continuer leur développement. Bref, il ne faut surtout pas mettre de feux rouges aux passages pour piétons, afin de ne pas irriter les automobilistes qui seraient sinon tentés d'appuyer sur le champignon pour écraser le plus de monde possible.

Pas facile de réguler le capitalisme avec ce genre de Docteur Folamour (2) aux commandes des plus grandes firmes mondiales, et tout semble réuni pour qu'une nouvelle crise succède encore et toujours à la précédente !

folamour bombe 2.jpg

http://www.youtube.com/watch?v=qPBE-dp_88w

Dans ce contexte peu encourageant, toute idée permettant de réduire l'influence de la spéculation sur l'économie réelle est bonne à prendre, et la Taxe Tobin, malgré ses considérables difficultés de mise en œuvre et son petit parfum d'utopie fait clairement partie de ces idées....

Il est donc naturel qu'un chef d'état comme Nicolas Sarkozy, confronté à des déficits abyssaux, un chômage massif, et une croissance molle se tourne du côté de la finance - dont les résultats n'ont jamais été aussi bons - pour chercher par tous les moyens  à renflouer les caisses de la Nation sans avoir à taxer le contribuable, mesure impopulaire si il en est.

La taxe Tobin, qui fut pendant longtemps la principale proposition de ceux qui veulent détruire le capitalisme, pourrait-elle  - paradoxe ultime - être l'outil qui permettrait de sauver le capitalisme en le protégeant contre les dérives de l'économie financière?

Avec un déficit budgétaire cumulé des Etats qui représente environ 5% du PIB mondial, soit environ 3000 milliards de dollars, et une taxe Tobin s'appliquant à tous les échanges qui pourrait rapporter entre 300 et 700 Milliards de dollars, l'idée ne parait pas si folle. Indépendamment du coup d'arrêt porté à la spéculation effrénée, l'impact sur la santé financière des nations serait loin d'être négligeable...

G20.jpg

Soyons honnêtes, la taxe Tobin telle que nous, Français, la proposons au G20 est très très loin de cet objectif ambitieux :

* Soucieux de réalisme, et afin de limiter les énormes difficultés d'application, le projet porté par Nicolas Sarkozy et soutenu par Christine Lagarde ne porterait que sur les seules transactions monétaires - et non sur la masse des échanges - ce qui implique un taux très bas, limitera considérablement son impact sur la spéculation, et ne rapportera au mieux qu'une centaine de Milliards de dollars.

* Ensuite, le produit de cette taxe, déjà réduit à une peau de chagrin, n'aura pour seule fonction que l'aide au développement, au travers du FMI ou de la Banque Mondiale. L'aide au développement, c'est un peu théorique non ? Que vont faire les chefs d'Etats des pays pauvres de cet argent ? Qui va en bénéficier ? A quoi va-t-il vraiment servir ? Sur ce coup là, je trouve la bonne conscience occidentale particulièrement décalée, alors que les déficits budgétaires de nos Etats constituent un problème considérable qu'il est prioritaire de régler. Il sera tout de même plus facile d'être généreux lorsqu'on aura retrouvé notre aisance de pays riches.

Donc fin de l'utopie, et retour à la démagogie et aux bons sentiments.

Ce n'est pas encore pour demain qu'une solution va être trouvée pour rééquilibrer économie financière et économie réelle, seule façon à mon sens de renouer avec une croissance porteuse de richesse et d'emplois !

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J'ai bien peur que la Taxe Tobin, à l'image des produits lauréats au concours Lépine, ne fasse déjà  partie de ces inventions brillantes qui feront la célébrité de leur auteur, mais resteront à jamais au fond d'un tiroir de quelque pavillon de banlieue...

http://groupe.avanquest.com

(1) Lire l'article de Wikipédia sur la taxe Tobin, tout y est !

Pour résumer, spéculer sur les monnaies implique de faire un grand nombre d'achats et de ventes pour dégager des profits sur de minuscules écarts de changes. Une taxe très faible qui viendrait imposer chaque mouvement aurait pour effet (théorique) de limiter la spéculation à court terme en la rendant moins profitable, tout en apportant une source de financement complémentaire aux Etats.

(2) Docteur Folamour, film extraordinaire et visionnaire de Stanley Kubrick, 1964

Crédit photos:

James Tobin (c) Vox Thunae

Attac (c) Attac

Sarkozy (c) Reuters

G20 (c) Reuters

Montre (c) Concours Lépine





From http://leconomiereelle.blogs.challenges.fr/ - Original post

2Feb2011
Les entrepreneurs doivent-ils compter sur le soutien des hommes politiques?

« Nous avons beaucoup de choses à vous vendre, des avions, des voitures, des logiciels... »  A votre avis, qui s'exprime ainsi? Le directeur commercial d'une boite d'import-export russe qui cherche à refourguer les vieux stocks de l'URSS? Vous n'y êtes pas du tout, mais alors pas du tout... C'est tout simplement le début du discours de Barack Obama face à Hu Jintao, le leader chinois lors de sa récente visite aux Etats-Unis !

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Il  faut bien comprendre le caractère incroyable de cette déclaration : en mettant le logiciel au même niveau que l'industrie traditionnelle, le Président des Etats-Unis reconnait le caractère essentiel pour son pays de ce qu'on pourrait appeler « l'économie de l'immatériel »...

On ne le dit pas souvent, mais le logiciel est pratiquement au cœur de toutes les industries, de toutes les innovations qui ont émaillé les trente dernières années :

Pas de Smartphones sans les innombrables applications qui ont été développées pour les téléphones de nouvelles génération comme l'iPhone d'Apple (1), pas d'Internet sans les composants logiciels servant à construire, surveiller et optimiser le réseau, pas de sites Web sans logiciels pour mettre en œuvre des portails d'accès, pas d'avions modernes sans logiciels ultra-sophistiqués servant à les concevoir, les dépanner et les faire voler...

La liste est longue et je suis obligé de m'arrêter là, mais c'est justement parce que les américains ont compris à quel point le logiciel était moteur pour le développement et la compétitivité de leur industrie traditionnelle que le Président l'a placé au cœur de son discours.

Bref, ce qu'il faut pour réussir, c'est être concret, et pour les américains qui sont des gens pragmatiques, parler de logiciel, c'est concret !

Il  faut dire qu'en France, on n'est pas très concrets, c'est le moins qu'on puisse dire! Lorsqu'on parle « innovation », c'est pour répéter à l'infini ce mot creux déconnecté de toute réalité, sorte d'incantation mystique. A l'image du chamane qui danse pour appeler la pluie, le politique en appelle à l'innovation pour appeler la croissance...

géo.jpg

Et nous, que faisions nous pendant qu'Obama faisait le VRP de luxe auprès des chinois ? Dans l'hexagone, notre sémillant Président exprimait ses vœux aux « forces vives » de la nation. J'adore ce terme de forces vives pour évoquer la partie la plus vigoureuse et la plus saine de notre pays! On se demande de quoi il s'agit... De nos athlètes olympiques les plus performants ? De jeunes scouts enthousiastes chantant Hugues Aufray autour du feu de bois ? En fait les forces vives, ça décrit l'ensemble des acteurs économiques et politiques de la société civile, entrepreneurs, syndicats, associations. J'imagine que les écrivains et les intellectuels sont par opposition des forces mortes, mais bon, je me disperse un peu...

Pour faire court et revenir au sujet, à savoir les vœux du président, après un inévitable catalogue à la Prévert sur les problèmes de fiscalité, sur la cohésion sociale et sur la nécessité d'une politique monétaire cordonnée, nous avons eu droit au sempiternel  Il faut plus d'industrie française, plus d'innovation, plus d'entrepreneurs...

* Ça veut dire quoi plus d'industrie ? Faire un plan pour créer un Avion Electrique en réunissant des financiers , des politiques et des industriels friands de subventions autour d'un plat de champignons hallucinogènes ?

* Ça veut dire quoi plus d'innovation ? D'après le Petit Robert l'innovation est "l'action d'introduire dans une chose établie quelque chose de nouveau ou d'encore inconnu" (2). Donc, si je comprends bien le Président demande aux forces vives de la nation d'introduire de l'inconnu dans leur quotidien. A mon avis, ça va être un peu difficile de traduire ça en emplois rémunérés...

* Ça veut dire quoi plus d'entrepreneurs ? Avec le statut de l'Auto-entrepreneur, ce n'est pas d'entreprises dont nous manquons - il y en à déjà 2.900.000 en France - mais d'entreprises qui réussissent, qui se développent, qui deviennent des champions mondiaux (3). Sur ces millions d'entreprises, combien d'entre elles emploient plus de 500 salariés ? Moins de 2000 !!!!!

En France, le problème est posé et tout le monde le connait aujourd'hui : il y a un décalage total entre d'un côté des hommes politiques - plein de bonne volonté mais très déconnectés des réalités de l'entreprise - et de l'autre des entrepreneurs qui, dans leur grande majorité, n'ont pas l'habitude de travailler en réseau et de s'organiser pour développer comme en Allemagne un écosystème allant de la PME au grand groupe.

Fort heureusement, et je ne cesse de le répéter, il existe une nouvelle génération d'entrepreneurs français qui se prennent en main et réussissent envers et contre tout  à faire bouger les lignes !

Un exemple : Xavier Niel, Marc Simoncini et Jacques-Antoine Granjon - les entrepreneurs du Net les plus en vue en ce moment - sont comme beaucoup confrontés à des problèmes de recrutement qualifié. Plutôt que de s'en plaindre, ils viennent carrément de lancer une école des métiers d'Internet ! Elle recrutera les élèves à la sortie du lycée, ils y seront formés pendant 3 ans aux métiers du Web et à la création d'entreprise...

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C'est bien plus efficace que de négocier 4 ans avec les syndicats de l'Education Nationale pour faire évoluer les cursus scolaires et créer des liens entre université et entreprise, vous ne trouvez pas ? C'est même très vertueux, car si  le projet est un succès, vous pouvez être certains que  d'autres s'en empareront pour le répliquer, y compris dans la sphère publique !

Tout cela me rappelle ma réplique favorite dans le film de Sergio Leone « Le bon, la brute et le truand ». A Eli Wallach qui cherche un trésor enfoui dans un cimetière et lui demande de l'aide, Clint Eastwood le met en joue et déclare "Le monde se divise en deux côtés, ceux qui ont un pistolet chargé, et ceux qui creusent... Toi, tu creuses!"

Entre les politiques et les entrepreneurs, pas très difficile de deviner qui s'occupe de pointer le revolver et qui  se charge de creuser  ;-)

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http://www.dailymotion.com/video/xabpe_le-bon-la-brute-et-le-truand

PS : pour éviter de constater ce qui ne marche pas sans pouvoir agir, je viens d'être élu récemment à la Présidence du Collège Editeurs du Syntec Numérique, justement dans le but de développer une filière des créateurs et développeurs de logiciels en France. Je creuse, je creuse...

(1) iPhone et Apple sont des marques déposées d'Apple Inc.

(2) Inspiré par la lecture de Philippe Muray par Fabrice Luchini au théatre de l'Atelier, à voir absolument et toutes affaires cessantes !

(3) Source Insee

Photo Obama/Jintao (c) Chine Informations

Photo Transe des femmes hamar (c) Geo

Photo Niel/Simoncini/Granjon (c) Le blog d'Olivier Ezratty

Photo Le Bon, La Brute et le Truand, film de Sergio Leone en 1966 (c) Première





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25Jan2011
Les Français condamnés à être emportés par la foule ?

En ce début d'année, et pour la reprise de mon blog après quelques mois d'absence, j'ai très très envie d'être optimiste...  Pas évident lorsqu'on vit dans un pays qui viens d'intégrer le "Top 5" mondial des pessimistes pour 2011, les Français considérant même être moins bien lotis que les Irakiens ou les Afghans (1) !

Il faut reconnaitre que depuis 2008, année de la crise des subprimes, l'ambiance n'est pas à la fête ! Certes, on entend dire ici ou là que la reprise est pour bientôt, qu'elle ne saurait tarder,  que le climat des affaires s'améliore, mais si vous interrogez les chefs d'entreprise - ceux qui sont en première ligne - ils vous répondront invariablement qu'il  n'y a vraiment pas de quoi sabler le champagne...

La France, 5ème économie mondiale, pays dépressif, serait-il un pays en déclin ? Avec 870000 réponses à l'interrogation « déclin de la France » sur Google, on serait tenté de le croire.

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Pendant ce temps là, les pays dits « émergents » - ceux dont la démographie explosive vouaient à la famine il y a quelques décennies - connaissent toujours des taux de croissance hallucinants, et surtout affichent leur insolente confiance dans l'avenir...

Exemple saisissant : la compagnie aérienne indienne Indigo - qui vient de passer la plus grande commande de l'histoire de l'aviation civile avec pas moins de 180 Airbus A320 - a été créée en 2005 !!!! A ce rythme, on peut imaginer que la prochaine commande sera passée directement auprès d'un constructeur Indien ou Chinois.

Tout cela fait d'ailleurs le miel de nos professeurs de désespoir (2), cassandres professionnels de gauche et de droite, ceux pour qui la mondialisation est forcément porteuse du déclin d'une France qui se dissout dans ses valeurs, détruit ses acquis sociaux, s'appauvrit, et finalement ne peut résister au choc des émergents.

Pommes2.JPG

La démographie des pays émergents comme instrument final de la chute de l'occident est d'ailleurs le dernier thème de prédilection des déclinologues patentés, équivalent post-moderne du prophète déjanté, illuminé qui parcourait la planète avec une pancarte annonçant que la fin du Monde est pour bientôt...

Je vous la fait courte : la France, avec 62 millions d'habitants, représente environ 1% de la population mondiale. La chine, qui en compte 1,4 milliards représente de son côté près du quart de cette même population.

Imaginons que la richesse d'un pays ne soit plus liée à sa production, mais au nombre de ses habitants. Dans ce cas de figure la Chine serait aujourd'hui - et de loin - la première économie mondiale et la France ne serait plus que 21ème, soit le niveau actuel de la Turquie !

Bref, il suffirait d'imaginer que nos démocraties occidentales continuent de perdre des habitants et des parts de marché au détriment des pays dits émergents durant vingt ans pour aboutir à un scénario catastrophe, avec une France se situant peu ou prou au niveau de l'Ouganda en terme de richesse par habitant.

fin-du-monde.jpg

Ca a l'air un peu stupide dit comme ça, mais ce concept de démographie venant se substituer à l'histoire des nations pour déterminer leur future puissance est en train de gagner du terrain chez les économistes les plus réputés...

Moi qui voulais démarrer l'année sur une note positive, ça n'en prend pas le chemin... Fort heureusement, ces hypothèses catastrophistes font totalement fi d'un ensemble de facteurs qui rendent les théories démographiques plutôt fumeuses :

* Dans une économie mondialisée, les pays dépendent étroitement les uns des autres. Qu'il s'agisse des échanges commerciaux, de la monnaie, des crédits, tout le monde dépend de tout le monde: c'est un peu «je te tiens, tu me tiens par la barbichette». L'effondrement d'une économie entrainant celle des autres, il se crée une forme d'équilibre de la terreur, similaire à celui qui prévalait entre l'URSS et les Etats-Unis lors de la guerre froide. De quoi avoir le temps de rebondir pour nos économies occidentales essoufflées...

* Il ne faut pas oublier que les pays émergents sont souvent portés par un environnement social particulièrement favorable - au sens de la compétitivité - sans syndicats ni salaire minimum, quand il ne s'agit pas purement et simplement de dictatures. Le rééquilibrage du niveau de vie avec celui de nos démocraties créera forcément des attentes sociales, des habitudes de consommation, qui transformeront progressivement nos principaux compétiteurs en gigantesques clients potentiels, pour peu que nous ayons quelque chose à leur vendre!

* Les générations futures - celles qui seront nées avec Internet - sont par essence mondialisées et capable de s'adapter à un environnement totalement multipolaire. Qu'on le veuille où non, elles inventeront leurs propres codes, et finiront par casser le moule Colbertiste centralisateur qui à fait la force de la France, mais qui constitue aujourd'hui sa faiblesse. Ce mouvement tellurique s'observe déjà sur une nouvelle génération d'entrepreneurs du net qui considèrent le monde comme leur terrain de jeu. Ceux là, c'est certain, sauront faire de la France un pays qui retrouve le chemin de la croissance.

* Pour finir, je suis sincèrement convaincu - selon une notion chère à Bourdieu - que le capital n'est pas qu'économique, il est également social et culturel. De ce point de vue, de Versailles au Siècle des Lumières en passant par la Révolution, la France dispose de fondations pour le moins solides...Mesurer la puissance d'une nation au nombre de ses habitants peut sembler mathématiquement correct, mais ce serait faire peu de cas du capital immatériel dont dispose notre vieille Europe, non chiffrable mais suffisant pour conserver une place dans le concert des nations...

          déclinlouis14.jpg

          Vous voyez qu'il y a d'excellentes raisons de rester optimistes en ce début d'année 2011! Il fallait juste avoir la patience de lire jusque là ;-)

          Très bonne année 2011 à tous!

          http://groupe.avanquest.com

          PS :

          Un Américain demande à un Chinois :
          -" Si la fin du monde était annoncée pour l'année prochaine, que souhaiterais-tu avant ?"
          Le Chinois lui répond :
          -" Sans aucune hésitation devenir Français "
          -"Et pourquoi donc ?" lui demande l'Américain .
          Et le Chinois de répondre :
          -" Parce qu'ils retardent de 20 ans."

          (1) Sondage BVA-Gallup international réalisé pour Le Parisien le 3 Janvier.
          (2) « Avec la mondialisation, notre siècle échappe à l'occident » Article de Nicolas Baverez paru dans le Figaro du 4 Janvier

          Crédits Photos:

          Pommes © Odile Vilmer
          World's end © Photograham
          Portrait de Louis XIV par H. Rigaud (1694)





          From http://leconomiereelle.blogs.challenges.fr/ - Original post

          17Jan2011
          La crise? Mais quelle crise?

          Difficile de se faire une opinion sur l'avenir de l'Euro qui continue de baisser à un rythme soutenu au moment où j'écris ces lignes! Et on ne peut même plus compter sur les experts pour nous aider à penser juste...

          Lorsque la monnaie unique est légèrement remontée après le premier plan de sauvetage de la Grèce, on pouvait entendre partout "Les marchés ont reçu le message qu'ils attendaient". Un peu plus tard, lorsque l'Euro a repris son plongeon on a eu droit au traditionnel "Les marchés sont vraiment très inquiets". J'imagine qu'au prochain ralentissement de la baisse, ce sera plutôt du genre "Les marchés vont être attentifs". Vous remarquerez qu'on ne dit pas "Le Marché", mais "Les Marchés", indiquant par là  même qu'il existerait une sorte d'entente tacite entre des entités virtuelles agissant de concert pour le plus grand bien de l'humanité...

          Bref, je ne crois pas être excessif en affirmant que les prévisions de nos spécialistes ressemblent de plus en plus à celles d'un météorologiste qui sortirait de chez lui pour vérifier s'il pleut... Il est très difficile, voire impossible de trancher entre d'un côté les commentaires des Cassandres qui nous annoncent que la fin du Monde est pour bientôt, et de l'autre côté ceux des incurables optimistes qui continueraient vaille que vaille à jouer du violon sur le pont d'un Titanic en flamme!

          titanic_nauffrage.jpg

          Finalement, je me dis que dans ce contexte l'opinion d'un entrepreneur opérant lui aussi sur "Les Marchés" n'est pas plus mauvaise qu'une autre. C'est d'ailleurs Philippe Bouvard qui disait récemment, je cite: "j'adore qu'on me pose des questions sur des sujets que je ne maîtrise pas vraiment, de cette façon je me cultive en m'écoutant parler" ;-)

          C'est ce qui m'amène à confirmer sans état d'âme ce que je pressentais déjà confusément dans mon dernier billet, à savoir que la crise de l'Euro n'en est pas une! Et ce pour trois raisons:

          1) Le cours de l'Euro est encore très loin de ses plus bas! Un Euro qui serait à parité avec le Dollar nous ramènerait simplement au cours d'introduction de la monnaie unique, ce qui n'est finalement pas un drame. Il est d'ailleurs amusant de noter que lorsque l'Euro passe à la baisse les 1,25 Dollars, on parle de chute dramatique de la monnaie unique, alors qu'il y a seulement 2 ans, le même mouvement mais en sens inverse était perçu comme une baisse terrible du Dollar. Vous m'avez bien compris, dans tous les cas c'est terrible ;-)

          On oublie trop souvent de dire qu'une monnaie moins forte favorise les exportateurs. Or, en ces périodes de croissance molle et de chômage élevé, ce sont les entreprises exportatrices - souvent les plus innovantes - qui peuvent redonner un peu de souffle aux économies atones de nos vieux pays...

          2) Pour ceux qui comme moi sont sur le terrain, on assiste depuis ces derniers mois à une reprise assez forte sur le territoire Américain et à un début de reprise plus ou moins marqué sur une partie de l'Europe. En clair, les difficultés des Etats ne semblent pas rejaillir sur le fonctionnement des entreprises, en tout cas pas encore... La crise financière est certes loin d'être terminée, mais l'économie réelle ne se porte pas si mal que ça, et c'est tout de même l'essentiel!

          3) Les gouvernements des différents pays de la zone Euro sont presque tous confrontés à des déficits excessifs et à des dettes abyssales. Doit-on rappeler que la France produit cette année moitié moins de richesse qu'elle n'en consomme? Est-il nécessaire de redire que les déficits sociaux cumulés de l'hexagone représentent déjà 4 fois notre PIB? Dans ce contexte, cette crise ne doit pas être perçue comme une crise de l'Euro (la monnaie) mais plutôt comme une crise de la zone Euro (les pays).

          La chute de la maison Grèce et les menaces qui pèsent sur les pays les plus endettés constituent en réalité une fantastique opportunité pour les gouvernements européens! Ils vont pouvoir à l'image de l'Espagne faire passer des reformes et des mesures drastiques visant à restaurer les finances publiques, mesures qu'il serait inimaginable d'envisager par temps calme. A titre d'exemple, la nécessaire réforme des retraites en France - toujours entamée mais jamais terminée - pourrait finalement se dérouler dans un contexte plus serein que d'habitude, tout le monde étant dorénavant conscient de l'impérieuse nécessité de régler nos difficultés financières...

          A mon sens, cette crise de l'Euro qui n'en est pas une pourrait finalement avoir de grandes vertus thérapeutiques, et venir s'ajouter à la longue liste des périodes de "destruction créatrice" (*) qui ont émaillé l'histoire du capitalisme moderne...

          Pour terminer sur une note plus légère, je vous conseille vivement ce court extrait d'une émission assez surréaliste présentée sur Antenne 2 en 1984, et qui visait à expliquer la crise et ses conséquences au Français, avec bien sur Yves Montand en guest-star:

           

          article_montand.jpg

          http://www.dailymotion.com/video/xnhou_montand-la-crisey-mais-quelle-crise_fun

          A très bientôt ;-)

          http://groupe.avanquest.com

          (*) Concept inauguré par Joseph Aloïs Schumpeter, économiste autrichien du XXe siècle, connu pour ses théories sur les fluctuations économiques, la destruction créatrice et l'innovation. Ni dans le courant keynésien, ni dans le courant marxiste, et bien que libéral, on le qualifie d'économiste hétérodoxe pour ses théories sur l'évolution du capitalisme.

          Pour Schumpeter, les crises ne sont pas de simples ratés de la machine économique, elles sont inhérentes à la logique interne du capitalisme. Elles sont salutaires et nécessaires au progrès économique. Les innovations arrivent en grappes presque toujours au creux de la vague dépressionniste, parce que la crise bouscule les positions acquises et rend possible l'exploration d'idées nouvelles et ouvre des opportunités. Au contraire, lors d'une période haute de non-crise, l'ordre économique et social bloque les initiatives, ce qui freine le flux des innovations et prépare le terrain pour une phase de récession, puis de crise. (source Wikipédia)





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          17May2010
          La crise de L'Euro n'existe pas!

          On vit vraiment une époque formidable... Saviez-vous que la Grèce, la France, l'Angleterre, l'Espagne étaient notées comme des entreprises par les institutions financières? Dans la presse ces dernières semaines, on peut lire - je cite - "la note de la Grèce a été dégradée par Fitch à BBB-".

          J'imagine que le commun des mortels doit se demander ce que cela veux bien pouvoir dire! Est-ce que la Grèce va devoir prendre des cours du soir pour ne pas redoubler? Et puis, qui sont ces êtres qui se cachent derrière Fitch? Quel est ce système qui permet à des agences de notation privées de distribuer des notes à des civilisations millénaires, alors qu'elles se sont avérées totalement incapables de prévoir la gigantesque crise financière qui vient de secouer la planète?

          Efzones.jpg

          Pour être honnête, il est clair que les gouvernements qui se sont succédé à la tête de la Grèce depuis l'introduction de l'Euro ont non seulement gravement laissé dériver les finances publiques, mais également dissimulé la gravité de la situation à leurs pairs. Dans ces conditions, on pourrait trouver normal que les principaux pays industrialisés soient dans l'obligation de convaincre les agences de notations de la viabilité de leur économie. Après tout, les nations doivent comme les entreprises trouver des financements et emprunter sur les marchés, alors pourquoi pas recevoir une note comme c'est le cas pour toutes les grandes entreprises?

          Aujourd'hui, les ministres des finances de presque toutes les nations lourdement endettées font donc régulièrement leur tournée - on appelle ça un "road-show" - auprès des investisseurs pour convaincre de la santé financière de leur pays. En pratique, un road-show consiste à rencontrer des analystes financiers - qui n'ont souvent jamais fait d'autre métier depuis leur sortie de l'école - selon un format standard qui impose en général entre 10 et 14 présentations d'une demi-heure par jour... Inutile de dire qu'avec ce rythme infernal, il est pratiquement impossible de se rappeler le lendemain de ce qu'on a dit la veille et à qui ;-)

          Bref, le road-show c'est une sorte de "speed-dating" financier destiné à rassurer les marchés sur l'intérêt pour des actionnaires à investir sur votre projet, et tous les chefs d'entreprise cotés en Bourse (j'en fait partie) on l'habitude de se plier tous les semestres à cet exercice un peu surréaliste dont personne, jamais, ne questionne l'utilité ou le format...

          Bon, c'est un moment un peu pénible, mais il faut bien s'y coller, et il n'est pas rare de croiser dans l'avion pour Londres un grand patron du CaC40 qui va rencontrer les mêmes analystes que vous! Tout le monde est d'ailleurs logé à la même enseigne, et la différence se résume finalement à la limousine qui suit les déplacements du patron du CaC40, tandis que le patron de PME cotée courre d'un rendez-vous à l'autre en essayant d'attraper les taxis avec sa valise à roulette à la main...

          Dans le cas particulier de la Grèce, c'est tout de même assez incroyable d'imaginer le ministre des finances et le premier ministre faisant leur tournée ensemble pour convaincre les jeunes financiers de la City de la viabilité du projet "Grèce". S'agissant du berceau des civilisations européennes, on imagine que Platon doit se retourner dans sa tombe et que Socrate - si il était encore parmi nous - choisirait directement de boire la ciguë sans avoir été auparavant condamné à mort!

          Mais tout cela n'aurait finalement aucune importance si ces notations ne venait pas alimenter la rumeur prédisant la possible fin de l'Euro - ou au minimum la sortie de l'union monétaire pour les pays les moins performants de l'union. Au plus fort des tensions entre les nations européennes pour trouver un règlement à la crise grecque, on a même entendu des commentateurs avisés nous annoncer que l'Allemagne envisageait sérieusement une réapparition du mark, avec comme corollaire le retour en vogue dans les milieux financiers anglo-saxons de l'acronyme "Pigs", façon méprisante de désigner les pays du sud de l'Europe - Portugal, Italie, Grèce, Espagne - censés plomber la monnaie unique par leur manque de rigueur...

          Comme d'habitude, les cassandres sont donc tous sur le pont pour nous annoncer que la fin du Monde est proche, faisant ainsi le régal de spéculateurs qui jouent les écarts de change entre les monnaies mondiales pour générer des plus-values énormes totalement décorrélées de l'économie réelle.

          Euro Grec.jpegPourquoi je vous raconte tout cela? Tout simplement parce qu'en réalité, il n'y a pas vraiment de crise de l'Euro.

          En effet, malgré cette spéculation effrénée contre l'Euro, malgré la crise grecque et les doutes sérieux sur la santé financière de l'Espagne, malgré une reprise économique Européenne totalement anémique comparée à la Chine et aux États-Unis, malgré des niveaux de dette publiques totalement extravagants pour une partie signifiante des membres de l'Union, et malgré des déficits budgétaires souvent abyssaux, la parité entre l'Euro et le Dollar reste très supérieure à ce quelle était en 2000 - année précédant l'introduction des pièces et billets en Euro - à savoir 1 Euro qui valait à peine 1 Dollar...

          Pour être franc (et sans jeu de mot), c'est même plutôt ennuyeux pour les entreprises massivement exportatrices comme celle que je dirige qui voient leurs revenus en Dollars amputés par un cours de l'Euro qui reste finalement très élevé. Nous on aimerait bien que l'Euro se calme un peu et redescende à des niveaux plus raisonnables!

          Au final, l'Euro est au contraire en train de démontrer que le pari de ses fondateurs, celui de créer une monnaie solide capable de prendre sa place auprès du Dollar et du Yen est en passe d'être gagné. Rien de tel qu'une crise comme celle que nous vivons actuellement pour le mettre en évidence!

          Cette situation nous donne une nouvelle occasion de constater que l'appréciation d'une situation économique ne peut se faire au gré des commentaires - qui ne font en général que refléter la perception instantanée des milieux financiers - dont le moins qu'on puisse dire est qu'ils n'ont pas démontré leur capacité d'anticipation sur la période récente...

          http://groupe.avanquest.com

          Photo Efzones (c) Epa





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          11Apr2010
          L'abstention se traduit par le sommeil, et c'est la plus sonore des opinions! (*)

          Rien de tel que les soirées électorales télévisées pour découvrir - ou redécouvrir - les charmes désuets de la langue de bois qu'affectionnent tant nos politiques... Je suis bien conscient que les commentaires d'un entrepreneur sur le sujet relèvent plus ou moins du café du commerce, mais je ne résiste pas à l'envie de vous citer quelques perles glanées ici ou là, au milieu d'un océan de commentaires particulièrement soporifiques...

          Pour ces élections régionales, je trouve que la palme reviens incontestablement à Xavier Bertrand, Secrétaire Général de l'UMP, avec une opinion originale qui pourrait se synthétiser par "ce n'est pas nous qui avons perdu, c'est juste l'abstention qui a gagné". Bon d'accord Xavier, on ne va pas vous contredire, mais les quelques électeurs qui se sont finalement déplacés pour aller voter, ils ont tout de même fait un choix, non ? Bref, l'analyse est un peu courte, et puis la reprise de l'antienne des années 80 "l'abstention premier parti de France" commence à dépasser "La grande vadrouille" en terme de rediffusions, ce qui n'est pas une petite performance...

          On peut également attribuer un accessit à Martine Aubry, Secrétaire Générale du PS, qui semblait sincèrement convaincue que le vote des français exprimait une adhésion profonde à la politique menée par les élus de gauche dans toutes les régions ! C'est sûr, Martine a raison, il n'y a aucun doute, les français - qui pour la plupart ne connaissent même pas le nom de leur président de région - ont tous profité de l'occasion pour soutenir la politique de gens dont ils ignorent totalement l'existence ;-)

          v_7_ill_734491_06012621_depardon_x1p3_ori.jpgPlus littéraire, comme à son habitude, François Bayrou affirme que - je cite - "une vérité ne cesse pas de l'être lorsqu'elle est minoritaire". C'est beau comme l'antique, mais alors à quoi servent les élections ? On retrouve bien là l'approche gaullienne chère à notre présidentiable en devenir, convaincu d'avoir raison contre tous, à l'image du Général de Gaulle en 1940. Malheureusement, avec un taux d'audience inférieur à Radio-Londres pendant la seconde guerre mondiale, ça va être difficile de convaincre les Français de prendre les armes pour venir sauver le Modem, dont le statut est en train de basculer progressivement du parti politique à celui d'une secte centriste...

          Finalement les seuls à dire la vérité sur eux-mêmes et sur les élections sont comme d'habitude les extrémistes, avec d'un côté un Le Pen qui reste sur les thématiques qui ont fait son succès médiatique et électoral, apparaissant dans la lucarne avec une surréaliste pancarte "non à l'islamisme", et de l'autre Olivier Besancenot qui, fort d'un score particulièrement décevant, est le seul à donner la vraie raison de ce taux hallucinant d'abstentions :

          "Les français ne sont pas venus nous dire à nouveau que les politiques sont tous des pourris, mais plutôt qu'ils doutent sérieusement de leur capacité à changer la vie"

          Bien vu l'artiste, car c'est bien là qu'est la clé de cette élection régionale incolore, inodore et sans saveur : qui peut vraiment croire que l'élection des présidents de région va avoir le moindre impact sur leur quotidien ?

          C'est d'ailleurs à Charles de Gaulle - homme politique qui a pourtant fait pas mal bouger les choses en son temps - que l'on doit quelques citations croustillantes toujours d'actualité comme "Le pouvoir c'est l'impuissance", que je trouve particulièrement adaptée à cette époque de désenchantement...(2)

          Pour preuve, qui se souvient encore du thème des dernières élections régionales en Île de France, où Jean-François Copé était opposé à Jean-Paul Huchon dans une élection qu'il a perdu ? Afin de ne pas passer à côté des "vrais gens", le programme de Copé intégrait une politique  des transports assez ambitieuse  puisqu'elle prévoyait - entre autres - un tarif unique de la carte Orange pour faciliter les déplacements des Franciliens qui habitent en Banlieue. Non seulement ces propositions dont l'impact aurait été incontestable n'ont jamais été mises en œuvre par son opposant, ce qui est malheureusement logique, mais quatre ans ont passé et les candidats actuels s'affrontent à nouveau sur la politique des transports en Île de France, avec pratiquement les mêmes arguments et les mêmes propositions - et sans trouver beaucoup plus d'écho auprès du public !

          Bref, la parole est au peuple, mais le peuple préfère se taire ! Il faut reconnaître que les régionales, tout le monde s'en tape, et s'il est évident que les résultats du premier tour sont un camouflet pour le gouvernement et le Président de la République, elles reflètent surtout une très faible motivation des Français pour les élections intermédiaires.

          On les comprend d'ailleurs, les abstentionnistes, car ils préfèrent se concentrer sur la Présidentielle, mère de toutes les élections, et surtout dernière grande messe électorale où, comme les enfants, on a tous envie de croire encore aux promesses qui nous sont faites par le futur père de la Nation! (3)

          Finalement, un peu trop d'abstention, ce n'est peut-être pas si grave ? Si cela pouvait progressivement conduire nos politiques à revoir leur discours et leurs programmes pour retrouver un tout petit peu de crédibilité, par exemple en se recentrant sur les champs du possible et en oubliant un peu les chants des sirènes...

          Et vous, au fait, avez-vous été voté Dimanche ? Moi pas et je n'en suis pas très fier. Quoi que...

          http://groupe.avanquest.com

          (*) Citation de l'écrivain français Francis de Croisset dérivée pour l'occasion de son objet original (le théâtre). Je vous conseille par ailleurs de lire 2 ouvrages superbes de cet écrivain mondain et voyageur des années 20, à savoir "Nous avons fait un beau voyage" et "La féerie Cinghalaise". Humour délicieux et dépaysement garantis...

          (*) Photo Charles de Gaulle (c) Depardon

          (2) Ne pas oublier du même Charles de Gaulle l'éternel "Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe 258 variétés de fromage?"

          (3) ou future mère ;-)

          PS: J'ai peu publié ces deux derniers mois par manque de temps (et parfois d'inspiration !), et je m'en excuse auprès de mes lecteurs, mais le retour à un rythme un peu plus soutenu ne saurait tarder. Merci de votre fidélité et de votre patience...





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          15Mar2010
          Grandeur et Décadence de la Technologie Française...

          La couverture médiatique hallucinante qui a accompagné la sortie de l'iPad d'Apple pourrait nous faire oublier à quel point toute cette effervescence autour de la mobilité et de la communication est récente !  Qui se souvient encore du téléphone « bi-bop », sorte de cabine téléphonique portable, lancé par France Télécom en 1993 ? C'était le premier téléphone mobile, sorti bien avant l'explosion du réseau GSM en 1996...

          telephone_portable.jpg

          Bi-bop.pngJ'ai fait partie des premiers clients, et ce n'était pas triste ! Pour appeler un correspondant ou recevoir des appels, il fallait rester sagement immobile, la communication ne fonctionnant pas en déplacement.

          L'utilisateur motivé devait passer son temps le nez en l'air à rechercher les bornes d'appels identifiées par un petit autocollant vert et bleu apposé sur les gouttières des immeubles - ou les réverbères - et dont les couleurs et la disposition reprenaient à l'identique celles du drapeau de la Patagonie ;-)

          17 ans plus tard, on dénombre près de 60 millions de téléphones mobiles en France, soit quasiment un par habitant ! 25 ans d'expérience dans la hi-Tech m'ont habitué à anticiper l'impact des mutations technologiques, mais sur ce coup là j'avoue être totalement abasourdi ... En moins d'une décennie, les téléphones mobiles sont passés du statut d'objets technologiques destinés aux professionnels à celui d'accessoires indispensables, venus s'ajouter au portefeuille et au trousseau de clé dans la poche droite du veston des hommes et au fond des sacs des femmes...

          Avec les « Smartphones », véritables ordinateurs de poche, on vient de franchir encore un cap : l'iPhone d'Apple, leader du marché, vient de passer la barre des 2 millions d'unités vendues dans l'hexagone depuis sa sortie en 2007.

          Le niveau de notoriété des marques qui conçoivent ces produits est aujourd'hui équivalent à celui des fabricants de téléviseurs ou de lave-linge dans les années 80. J'en veux pour preuve un récent sondage sur l'iPad d'Apple - sondage auquel Avanquest s'est associé - et qui montre que 82 % des français interrogés avaient entendu parler de ce nouveau produit (*). Je ne suis pas certain que les résultats auraient été aussi bons pour un constructeur automobile national...

          Pourtant, face à cette explosion phénoménale, et alors des Français comme Matra ou France Télécom étaient parmi les premiers à entrer sur ce nouveau marché, on ne compte plus aucun fabricant hexagonal dans les leaders mondiaux de la téléphonie mobile !

          Comment se fait-il que nos compatriotes, si souvent à la pointe de l'innovation dans le secteur des technologies, ne se retrouvent pas à l'arrivée lorsque les marchés explosent ? Est-ce uniquement affaire de design et de marketing ?

          L'histoire du secteur du logiciel que je connais bien montre que le problème est ailleurs, et que les causes de cet échec sont très profondes...

          D'abord, les faits : 27 ans après la première présentation par Microsoft de Windows en 1983, le marché du logiciel applicatif français pèse moins de 5 milliards d'Euros, sur un marché mondial de plus de 200 milliards d'Euros !

          C'est clair, la France n'a pas su prendre le virage, et pour quelques belles réussites globales comme Ubisoft dans le jeu vidéo, Business Objects dans le logiciel pour entreprises (aujourd'hui racheté par SAP), voire Avanquest dans le logiciel grand public, la très grande majorité des éditeurs de logiciels français se situe sous les 2 millions d'euros de chiffre d'affaires...

          Pour nos entrepreneurs du logiciel, les frontières de l'hexagone semblent constituer des barrières infranchissables, et 25 millions d'euros de revenus un plafond de verre impossible à briser !

          La faute au piratage, cette maladie congénitale du numérique ? Certes, les français sont les champions mondiaux de la copie illégale avec des taux de piratage atteignant les 50 %, mais cela ne suffit pas à expliquer un tel décalage...

          Le manque de talents ?  On ne compte plus les français qui occupent des postes de direction dans la Silicon Valley en Californie, et pour avoir employé des ingénieurs de toutes nationalités, je peux garantir que nos compatriotes se placent très bien qu'il s'agisse de créativité ou de productivité...

          Non rien ne manquait à la France pour se retrouver dans le peloton de tête de la hi-Tech mondiale, ni les entrepreneurs, ni les ingénieurs, ni les talents. C'est en réalité une barrière invisible, profondément culturelle, qui encore aujourd'hui limite nos capacités dans le numérique.

          Un exemple frappant ? Il n'y a pas si longtemps, on pouvait sortir de l'ENA et prétendre aux postes les plus prestigieux de la grande administration française sans avoir jamais touché un ordinateur. Pas étonnant que nous ayons loupé le coche, avec aux manettes une génération entière de décideurs politiques totalement déconnectés de l'économie numérique, et ce  pendant les deux décennies qui ont vu l'explosion des nouvelles technologies !

          Autre exemple : si un petit état comme Israël peut détenir le record du nombre d'entreprises technologiques cotées au Nasdaq Américain, c'est dû au fait que les entrepreneurs et les pouvoirs publics de ce pays minuscule considèrent la globalisation comme une opportunité. En France, pays où exporter se dit encore « vendre à l'étranger », l'obsession du développement de l'emploi - entièrement centrée sur le sol national - constitue un frein majeur au soutien public à une industrie créatrice d'emplois mais totalement mondialisée...

          En fait, tous les gouvernements qui se sont succédés depuis le catastrophique plan « informatique pour tous »  de Laurent Fabius en 1983 se sont concentrés sur le développement des infrastructures, alors qu'il aurait été bien plus profitable de travailler sur l'évolution des mentalités !

          Pourtant, je reste optimiste. Certes, beaucoup de retard a été pris, mais rien n'est jamais perdu car les métiers du numérique se réinventent sans cesse au gré des mutations technologiques, permettant ainsi l'émergence de nouveaux acteurs ex nihilo.

          Déjà, la première barrière qui devait sauter, la barrière culturelle ne sera bientôt plus qu'un lointain souvenir : les nouvelles générations sont confrontées aux technologies depuis leur plus jeune âge, et elles n'auront plus les blocages qui ont empêché leurs aînés de prendre à temps le train de l'économie numérique.

          Comment profiter de cette opportunité unique pour que la prochaine révolution technologique soit aussi la notre, et pour que la France ne reste pas le pays des génies méconnus ?

          C'est à la fois très simple et très compliqué ! A mon sens, le préalable serait que toutes les parties prenantes, qu'il s'agisse des politiques, des syndicalistes, des enseignants comprennent que tout se joue déjà à l'école et à l'université, intègrent que ce marché ne peut être que mondial, et acceptent que grandir hors de nos frontières c'est positif !

          Pendant qu'on y est il serait aussi souhaitable de faire admettre qu'un entrepreneur qui fait fortune, ce n'est peut-être pas si mal si finalement il crée de vraies richesses pour son pays ? Mais là j'en demande peut-être un peu trop à nos chers compatriotes ;-)

          http://groupe.avanquest.com

          (*) Baromètre mensuel de l'économie BVA-Avanquest-La Tribune-BFM:

          Baromètre de l'économie Vague 18 février 10.ppt

          (*) iPad et iPhone sont des marques déposées Apple





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          10Feb2010
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